La France divisée: « pot », « cruche », « broc » ou « carafe »?

couverture

Il y a tout pile un an, l’Atlas du Français de nos Régions (éditions Armand Colin) était disponible dans toutes les bonnes librairies. Pour fêter cet anniversaire, j’ai eu envie de rédiger un billet que les internautes réclamaient depuis longtemps, qui porte sur les dénominations du récipient, en verre, en métal ou en terre cuite, que l’on utilise pour servir de l’eau à table.

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Dans l’une des précédentes éditions du sondage « Quel français régional parlez-vous? » (la 7e de la série principale), j’avais introduit la question suivante: « En famille ou à la cantine de l’école, comment appelez-vous le récipient ayant pour fonction de servir de l’eau? »

Quel français régional parlez-vous? C’est le nom d’une série de sondages linguistiques, auxquels nous invitons les lecteurs de ce blog à participer. Les cartes qui y sont présentées sont en effet réalisées à partir de sondages. Plus les internautes sont nombreux à participer, plus les résultats sont fiables. Pour nous aider, c’est très simple : il suffit d’être connecté à Internet, et de parler français. Pour le reste, c’est gratuit et anonyme. Vous avez grandi en France, en Suisse ou en Belgique, cliquez ici; si vous êtes originaire du Canada francophone, c’est par .

La question était accompagnée de l’image d’un pot en verre, et suivie de la liste de choix de réponses ci-après:

  • un broc
  • un broc d’eau [prononcé: brodo]
  • un broc d’eau [prononcé: broKdo]
  • un broc à eau
  • une carafe
  • une cruche
  • un pichet
  • un pot (d’eau)
  • autre (précisez) :

Sur la base des codes postaux des localités dans lesquelles les participants au sondage (plus de 8.000) ont indiqué avoir passé la plus grande partie de leur jeunesse, nous avons comptabilisé, pour chaque arrondissement de France et de Belgique, de même que pour chaque district de Suisse romande, le pourcentage de chacune des réponses possibles. Nous avons ensuite utilisé des méthodes d’interpolation spatiale pour obtenir une surface lisse et continue du territoire.

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Quelques définitions

Les résultats nous ont pour ainsi dire surpris: on ne s’attendait pas à observer des aires d’emploi si compactes et si bien délimitées, compte tenu du fait que les mots proposés appartiennent tous au français « commun ». Dans le TLFi, aucune des variantes en présence n’est marquée comme « régionale ».

Les linguistes appellent régionalismes de fréquence ces expressions qui appartiennent au français commun (c.-à-d. que tout le monde connaît, et que tous les dictionnaires mentionnent sans marque diatopique), mais dont la fréquence d’emploi est plus élevée dans certaines régions.

Les définitions qu’on en trouve sont, cela dit, toutes assez proches: un pichet est un « récipient de petite taille, de terre ou de métal, de forme galbée avec un collet étroit où s’attache une anse, utilisé pour servir une boisson »; à l’entrée broc, la définition change à peine: « récipient à anse, de taille variable, le plus souvent en métal, avec un bec évasé, utilisé pour la boisson ou pour transporter des liquides ». La définition de cruche n’est guère différente non plus: « vase à large panse, à anse et à bec, destiné à contenir des liquides ». Si le récipient a un col étroit et ne possède pas d’anse, on l’appelle carafe: « bouteille en verre ou en cristal à base large et col étroit que l’on remplit d’eau, de vin ou de liqueurs ». Enfin, le mot pot est le plus sous-spécifié de tous les termes en présence: « récipient à usage domestique, de forme, de matière et de capacité variables, servant à contenir diverses substances, très souvent des liquides et des ingrédients plus ou moins solides ».

pichet

Dans notre sondage, les internautes utilisant le mot pichet sont clairement majoritaires (cette réponse a été cochée plus de 3.300 fois). Sur le plan géographique, ils s’agit de participants surtout originaires de la moitié ouest de la France, bien que le mot soit également employé dans le Nord-Pas-de-Calais.

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Fig. 1: Vitalité et aire d’extension du mot pichet d’après les enquêtes Français de nos Régions (7e édition). Les traits épais délimitent les frontières entre la France et la Belgique d’une part, entre la France et la Suisse d’autre part.

La répartition que l’on observe sur notre carte est cohérente avec l’étymologie du mot, que l’on trouve utilisé originellement dans les dialectes de Normandie, du Centre et de l’Ouest de la France (FEW).

cruche

À l’opposé, on observe sur un petit quart nord-est, qui englobe la Belgique, de même que dans le département de la Seine-Maritime, une majorité de participants ayant indiqué employer le mot cruche pour désigner ce récipient.

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Fig. 2: Vitalité et aire d’extension du mot cruche d’après les enquêtes Français de nos Régions (7e édition). Les traits épais délimitent les frontières entre la France et la Belgique d’une part, entre la France et la Suisse d’autre part.

L’étymologie germanique du mot cruche, déjà attesté en ancien français (TLFi), ne nous aide pas vraiment à comprendre les raisons d’être d’une telle aire.

broc, broc d’eau, broc à eau

Sur cette troisième carte, nous avons regroupé les variantes impliquant le mot broc, à savoir broc, broc à eau et broc d’eau (prononcé [brodo]).

brodo_raster_all.png
Fig. 3: Vitalité et aire d’extension des variantes broc, broc à eau et broc d’eau (prononcé [brodo])  d’après les enquêtes Français de nos Régions (7e édition). Les traits épais délimitent les frontières entre la France et la Belgique d’une part, entre la France et la Suisse d’autre part.

On peut voir que l’aire de broc est coincée, dans la partie septentrionale de la France, entre l’aire de pichet et celle de cruche. Elle forme comme une espèce de tache d’huile autour de l’Île-de-France, remontant jusqu’à la Somme et redescendant jusqu’au Puy-de-Dôme en passant par le Cher. Pour filer la métaphore, on pourrait même dire qu’une goutte s’est échappée de cette tache dans le Var.

pot d’eau vs pot à eau

Les deux cartes ci-dessous permettent de rendre compte de la vitalité et de l’aire d’extension des variantes pot et pot d’eau à gauche, et pot à eau (prononcé [potâo]) à droite. La forme pot à eau ne figurait pas dans les choix de réponses, mais elle a été suggérée tellement de fois dans la case « autre: précisez » qu’il nous a été permis d’en donner une représentation sous forme de carte:

Fig. 4: Vitalité et aire d’extension des variantes pot et pot-d’eau à gauche, et du tour pot-à-eau (prononcé [potâo]) à droite, d’après les enquêtes Français de nos Régions (7e édition). Les traits épais délimitent les frontières entre la France et la Belgique d’une part, entre la France et la Suisse d’autre part.

On peut voir que les variantes pot et pot d’eau sont surtout employées dans une région dont le cœur est Lyon, et dont les frontières recoupent, à quelques kilomètres près, l’aire dialectale du francoprovençal (ce qui ne veut pas dire pour autant que le mot vienne de cette famille de parlers).

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Quant à la forme pot à eau, c’est dans une région moins large, autour des villes de Privas (en Ardèche) et Valence (dans la Drôme), que l’on a le plus de chances de l’entendre.

carafe

Enfin, notre sixième carte rend compte de la vitalité de la forme carafe. On peut voir que le mot est connu partout (les zones vertes sont les zones où les pourcentages sont les plus faibles, mais ils ne sont jamais nuls).

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Fig. 5: Vitalité et aire d’extension du mot carafe d’après les enquêtes Français de nos Régions (7e édition). Les traits épais délimitent les frontières entre la France et la Belgique d’une part, entre la France et la Suisse d’autre part.

Si l’on y regarde de plus près, on devine aisément que c’est dans le sud de la Gascogne et dans les la partie la plus occidentale du Languedoc que le mot carafe cumule des pourcentages approchant les 100%, ce qui suggère que dans cette région, contrairement au reste du territoire, on n’utilise guère d’autres mots pour désigner le récipient de table qu’on utilise pour servir de l’eau.

Si on devait conclure

En guise de synthèse, nous avons réalisé la carte suivante:

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Fig. 6: Les principales dénominations du récipient destiné à contenir de l’eau à table d’après les enquêtes Français de nos Régions (7e édition) en français. Les traits épais délimitent les frontières entre la France et la Belgique d’une part, entre la France et la Suisse d’autre part.

Cette dernière carte doit être interprétée avec prudence, et à la lumière de ce qui précède: on a vu que, presque partout, d’autres variantes étaient utilisées. De fait, la carte rend simplement compte des régions où l’on a observé les pourcentages les plus élevés pour chaque item proposé dans le questionnaire.

Les données dialectales de l’ALF récoltées par E. Edmont et éditées par J. Gilliéron ne permettent pas de documenter la situation dans les dialectes galloromans parlés vers la fin du XIXe s. Le questionnaire comprenait les mots « pot » (carte 1065) et « cruche » (carte 1526). Le sens exact du mot « pot » n’a pas été précisé dans l’enquête dialectale ; quant au mot « cruche », il est fortement polysémique, comme le révèlent les réponses des témoins (qui donnent des noms différents à l’objet selon qu’il soit en bois ou en terre, avec ou sans bec, avec une ou deux anses, etc.). Il aurait fallu que la question porte sur les dénominations du pot d’eau que l’on utilise à table pour que les données soient comparables.

Sur le plan diachronique, notre dernière carte laisse penser que certaines des aires aujourd’hui séparées ne l’ont pas toujours été. L’aire de cruche dans le département de la Seine-Maritime a dû être naguère connectée à celle du nord-ouest, comme l’aire de broc d’eau qui a du naguère être continue.

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A propos Mathieu Avanzi

Mathieu Avanzi est linguiste. Il a défendu une thèse portant sur l'intonation du français en 2011, et effectué plusieurs séjours postdoctoraux en Belgique (Louvain-la-Neuve), en France (Paris), au Royaume-Uni (Cambridge) et en Suisse (Berne, Genève, Neuchâtel et Zurich). Après avoir été maître de conférences à Sorbonne Université (Paris IV) au sein de la chaire Francophonie et variété des français, il a été nommé professeur ordinaire à l'université de Neuchâtel, où il dirige le Centre de dialectologie et d'étude du français régional. Ses travaux portent sur la géographie linguistique du français, sujet auquel il a consacré plusieurs articles et ouvrages.

23 réponses

  1. Jacques MIROU

    Étant moi-même originaire de la Région parisienne, je doute de l’emploi du mot broc pour désigner un pichet. Le broc, c’est plutôt ce récipient en zinc, à poignée et bec verseur, et d’une contenance de plusieurs litres.

      1. Jacques MIROU

        J’ai vécu en banlieue nord de 1950 à 1973. Revenu travailler dans un collège en 2000-2001, j’ai pu constater que les usages provinciaux commençaient à dominer. Par exemple, la quasi-totalité des élèves disaient mon carné, pour mon carnet, ce qui est typiquement provincial.

    1. Jacques MIROU

      Ça confirme ce que je disais. J’étais en primaire cinquante ans avant vous, et la langue parlée en région parisienne a beaucoup changé depuis, surtout avec l’arrivée massive de provinciaux puis d’étrangers.

      1. VIncent

        Je ne vois pas le rapport avec les étrangers pour le « brodo » ? Étymologiquement pouvez-vous m’expliquez ? (ou pour toute autre raison également)
        J’étais dans le 93 dans les années 90 (7 ans en 90), il y avait certes quelques étrangers (ou plutôt des enfants d’immigrés), mais aucun provincial, et on disait bien « brodo » (Je n’étais ni en ZEP ni en « minorité blanche »)
        Donc au mieux la tendance est + ancienne que vous ne le pensez et pas forcément lié aux provinciaux (Il me semble que l’est parisien n’a pas vu tant d’arrivées de provinciaux, plutôt des anciens parisiens rejetés à la périphérie en + des enfants d’immigrés)
        J’aurai d’ailleurs situé l’arrivée massive des provinciaux (hello les bretons à la gare Montparnasse) dans les années 50/60 ?
        Et l’eau à la cantine sont amenés par les cantinières dans les années 80/90, ainsi que les consignes, rarement par les instituteurs
        Pour répondre aussi à ce que vous dite dessous, c’est le mot « brodo » qui m’est venu spontanément en voyant cette « carafe » en verre et non carafe ou pichet (qui pour moi est seulement pour le vin)

      2. Jacques MIROU

        Je réponds ici à VIncent, puisque je ne peux pas le faire sous son message.
        Personne ne niera l’afflux massif de main-d’œuvre vers la région parisienne à partir des années soixante (qu’elle vienne de province ou de l’étranger, sans parler des « pieds-noirs » que nous avons vu arriver au début des années soixante). Je ne pense pas qu’un accroissement naturel des populations locales aurait justifié la construction des grands ensembles qui n’existaient pas dans les années cinquante. Il faut vous imaginer les petites villes de banlieue de l’après-guerre qui se limitaient à leur centre ancien, et sans continuité d’une agglomération à l’autre, puisqu’entre elles s’étendaient des hectares de maraîchage. L’immigration précédente était celle de Parisiens ou de familles de la proche couronne qui avaient fait construire, dans les années 1920, des pavillons autour de ces centres anciens dans des lotissements.
        Tout cela pour dire qu’un apport démographique massif depuis les années soixante a profondément changé les façons de parler. Trente-trois ans nous séparent, visiblement, et ce que je peux dire, pour revenir au sujet précis, c’est que dans mon enfance, à 20 km au nord de Paris, un broc était un récipient en métal, à anse, de forme conique et à col évasé et d’une contenance de plusieurs litres. Vous pouvez en voir un modèle ici :
        https://dico-cuisine.fr/news/broc

    2. Thomas R.

      Idem pour le « brodo » à la cantine en primaire fin des années 90 dans le Nord (Cambrésis), alors que je dirais plus facilement carafe dans la vie de tous les jours et que pichet me fait penser directement à du vin, pas de l’eau.

      Du coup, je me demande s’il n’y a pas une influence un peu transversale, genre le choix de terme par l’éducation nationale ou les prestataires des cantines. C’est plus ou moins le seul contexte dans lequel j’ai pu entendre le mot et il nous paraissait bizarre à l’époque.

      1. Jacques MIROU

        Oui, le vocabulaire lié à l’école n’est peut-être pas représentatif des variations régionales. L’influence des enseignants n’est sans doute pas négligeable, et l’usage peut être différent à la maison. Cette remarque vaut donc aussi pour les dénominations du crayon noir, de bois, à papier, etc.

  2. Le mot que j’utilise pour le contenant diffère en fonction du contenu ou du contexte. Avec de l’eau, c’est « cruche », avec du vin « pichet ».

    Par contre, le récipient d’eau servi habituellement en France au restaurant, je l’appelle « pichet » ou « carafe ». Et, si cette belle habitude arrivait chez moi en Belgique francophone, j’utiliserais très probablement l’un ou l’autre de ces termes dans le même contexte.

  3. Pierre

    Je pense que votre enquête devrait introduire d’autres paramètres comme la matière, le contexte d’utilisation ou le liquide contenu. Originaire du Tarn-et-Garonne, mais habitant depuis plus de 30 ans à Montpellier, je dirais sans hésiter pour l’objet présenté en illustration, une carafe, parce qu’elle est en verre. Par contre pour le même récipient, en terre ou en céramique servant au même usage, je dirais un pot-à-eau, terme employé à la table familiale. Pichet ou cruche désignent toujours le même objet, toujours en terre ou céramique, mais peu employé en usage courant (un pichet ou une cruche rangés dans un placard deviennent un pot-à-eau sur la table), sauf pour pichet de vin au restaurant. Broc désigne un récipient métallique ou en faïence qui servait autrefois à la toilette.

    1. Jacques MIROU

      Je suis tout à fait d’accord avec Pierre, bien que n’étant pas originaire de la même région. Je pense que dans ce cas précis l’analyse par région n’est pas pertinente.

  4. Hugo Bourgon

    Au Canada, il y a des différences entre ces mots (sauf pour « broc » qui n’existe pas ici). Bref, à la table le contenant avec l’anse et le bec large et qui est fait de vitre, de plastique ou de métal, c’est un « pichet ». La « carafe » aussi est utilisée à la table, mais elle ressemble plutôt à une grosse bouteille en terre cuite ou en verre avec un bec étroit ou même sans. Généralement, elle n’a pas d’anse, mais il y a des modèles avec une anse permettant de passer seulement un doigt. Ici, une « cruche » n’est pas utilisée à la table, puisqu’elle désigne un gros contenant servant à entreposer un liquide et non à le servir. Le « pot » n’est pas utilisé pour de l’eau ici. Le mot « pot » est similaire à la définition du mot plat, sauf que le pot n’a généralement pas de couvercle tandis que le plat en a un.

  5. Mouflard

    Ces deux mots : carafe ou bric viennent de l’arabe : « carafe ou gharafa et Brek pour broc » en arabe le c de brek se prononce. Idem pour le riz, qui vient aussi de l’arabe, le z se prononce.

  6. Mathoré

    Localement,on disait une pinte,sans préciser la matière ou bien le cruchon ,.broc était réservé pour le récipient de métal à très grande contenance,certains utilisaient le mot jatte le mot pot était toujours précisé;; »un pot à ;;;; »eau,lait etc….

  7. Biz

    Pour ma part une carafe ou une cruche. Le pichet c’est pour le vin, dans mon langage. Le broc, je vois ce que c’est mais je ne l’utilise pas.
    Le site publie des cartes de France, avec une multitude des dénominations éparpillées sur toit le territoire. Une fois consulté, il est « marrant » de constater la vision bipolaire Paris-Province de certains.

  8. Joe Dassin

    Est-ce vraiment seulement une question linguistique? À mon sens, une carafe est en verre, tandis qu’une cruche est en céramique. Dès lors, il se pourrait que les différences relèvent plus des habitudes locales sur le récipient utilisé.

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