Un dessin publié sur la page Facebook de Charlie Hebdo le 28 décembre, que l’on peut retrouver ci-dessous, nous a rappelé que tous les francophones d’Europe ne dénommaient pas de la même façon la viennoiserie constituée d’une pâte feuilletée levée, contenant des raisins secs de la crème pâtissière – enfin les brioches que l’on peut voir sur la caricature de Foolz ci-dessous:
Source : Charlie Hebdo
Dans une enquête linguistique au cours de laquelle les participants étaient invités à répondre à plusieurs questions en sélectionnant dans une liste les mots qu’ils utilisent dans la vie de tous les jours (cliquez ici pour accéder aux liens de l’enquête), nous avions glissé une question sur la dénomination du « pain aux raisins » et ses variantes régionales. Les internautes avaient le choix entre plusieurs. Les réponses de plus de 10.000 participants ont été analysées, et cartographiées.
Le pain aux raisins
Les résultats montrent que sur la plus grande partie du territoire français, la dénomination “pain aux raisins” est la plus courante. En Suisse et dans l’est de la Lorraine, c’est le mot “escargot” qui arrive en tête des sondages, alors qu’en Alsace, c’est l’équivalent allemand de ce mot (“schnäcke”) que l’on a le plus de chance d’entendre dans les boulangeries. Dans le nord de la Wallonie et à Bruxelles, les participants ont sollicité la réponse “couque suisse” (ou “brioche suisse”) :
Figure 1. Les dénominations du “pain aux raisins” selon les régions de la francophonie d’Europe, en fonction des pourcentages maximaux obtenus par départements (FR), les provinces (BE) et cantons (CH). Chaque point représente le code postal de la localité d’enfance d’un ou de plusieurs participants.
Comment ça se dit chez vous ?
Êtes-vous d’accord avec ces cartes ? Est-ce que les représentations correspondent à vos usages ? Pour participer aux enquêtes et nous aider à en savoir plus sur la vitalité et l’aire d’extension de certains régionalismes du français, cliquez ici !
Personne ne dit le pain russe ??
(Pour le pain au raisin. Ca se dit, à Lyon.)
La réponse “pain russe” était proposée, mais presque personne ne l’a choisie 🙁
Certes en Alsace on peut trouver “Schnacke” pour cette viennoiserie, mais de nos jours on entend quand même bien plus souvent “escargot aux raisins”, ou du moins à l’écrit. A l’oral il peut arriver que des gens plus vieux disent schnacke. (Je précise que je suis du Haut-Rhin, de la région de Mulhouse)
[…] Le cas du pain aux raisins. Il s’appelle ainsi en France, mais se dit escargot dans la majorité de la Suisse romande (comme dans la majorité de la Lorraine! Je vous aime les Lorrains!), ou schnäcke (comme en Alsace et en Moselle!) En savoir plus… […]
Merci pour cet article !
“alors qu’en Alsace, c’est l’équivalent allemand de ce mot (« schnäcke »)”
Alsace et Moselle !
Chez moi (est de la Moselle), on dit “schnäck/schnèck”, et au pluriel ” schnègge/schnäcke”.
Pour moi, c’est un pain russe. (Je viens de Lyon mais quand je demande un pain russe dans le Gard, on me comprend. -on sourit mais on me comprend.)
Dans l’Amiénois, on parle d’un ” chinois ” sans doute à cause de la couleur jaune de sa crème.
A Villeurbanne, je dis “pain russe”.
[…] Les résultats montrent que sur la plus grande partie du territoire français, la dénomination « pain aux raisins » est la plus courante. En Suisse et dans l’est de la Lorraine, c’est le mot « escargot » qui arrive en tête des sondages, alors qu’en Alsace, c’est l’équivalent allemand de ce mot (« schnäcke ») que l’on a le plus de chance d’entendre dans les boulangeries. Dans le nord de la Wallonie et à Bruxelles, les participants ont sollicité la réponse « couque suisse » (ou « brioche suisse »). En savoir plus : https://francaisdenosregions.com/2016/12/28/hommage-a-princesse-leila-linventrice-du-pain-aux-raisin… […]
Mes parents qui sont nés dans les années 1960 à Lyon et qui ont passés le reste de leur vie à Lyon et sa très proche banlieue, disent aujourd’hui comme pour mon frère et moi même (environ 20 ans) : pain au raisin.
Par contre le terme pain russe leur rappel leur jeunesse et c’est ce terme qu’ils auraient privilégié auparavant.